Immobilier 2025 : est-ce le bon moment pour vendre ?

Après plusieurs années marquées par la hausse des taux d’intérêt et un ralentissement des transactions, le marché immobilier belge semble reprendre des couleurs en 2025. Les prix repartent à la hausse, les ventes augmentent et de nouvelles mesures fiscales comme la réduction des droits d’enregistrement en Wallonie viennent stimuler la demande. Mais est-ce vraiment le bon moment pour mettre son bien en vente ? Entre opportunité à saisir et risques à anticiper, faisons le point sur l’état du marché immobilier en 2025 et sur les facteurs à considérer avant de prendre une décision.

1. Le contexte du marché belge en 2025 : vers une reprise modérée

Pour comprendre si 2025 est une année opportune, il faut d’abord regarder les chiffres actuels et les tendances observées.

  • Le prix des maisons en Belgique affiche une progression d’environ +2,9 % sur un an au deuxième trimestre 2025 (indice prix des logements) ; l’augmentation annuelle tourne autour de 3,0 % en moyenne sur les 4 derniers trimestres. Statbel

  • Le nombre de ventes immobilières a bondi de +16,7 % au premier semestre 2025 par rapport à la même période en 2024, selon la Fédération des notaires (Fednot). Meilleurtaux

  • Au niveau des prix médians :
     • Pour les maisons de type fermé / demi-fermé, le prix médian est passé à 280.000 € au premier semestre 2025 (soit +7,7 %) au niveau national. Statbel
     • Pour les maisons ouvertes (4 façades), le prix médian a atteint 385.000 €, en progression de +4,8 %. Statbel
     • Les appartements continuent d’afficher une progression plus modérée (+3,8 %) pour atteindre un prix médian de 249.000 € (pour les appartements existants) Statbel

Ces chiffres montrent que le marché repart à la hausse, après la période de reflux ou de stabilisation liée aux taux d’intérêt élevés des années précédentes.

 

2. Les facteurs favorables pour vendre en 2025

Voici les principaux leviers qui rendent 2025 intéressant pour les vendeurs :

  1. Demande accrue et compétition
    L’augmentation des transactions montre que l’appétit d’acheteurs est là. Avec moins de biens sur le marché (offre plus limitée), un vendeur bien positionné peut capter l’attention.

  2. Réformes fiscales / droits d’enregistrement
    En Wallonie, la réduction des droits d’enregistrement (de 12,5 % à 3 % sous conditions à partir de 2025) a stimulé les acquisitions, libérant un budget plus important pour les biens. KBC Brussels

  3. Taux d’intérêt en stabilisation / baisse modérée
    Après des années de tension dans le coût du crédit, les taux semblent se stabiliser, ce qui redonne du pouvoir d’achat aux acquéreurs. Ceci élargit le cercle des acheteurs potentiels. Colliers note une influence forte des taux sur le marché, et que leur recul progressif depuis mi-2024 influe positivement sur la dynamique. Colliers

  4. Effet de rareté
    Dans certaines zones, l’offre de biens de qualité est limitée. Un vendeur qui propose un bien bien entretenu, bien positionné, peut profiter de ce déséquilibre entre offre et demande.

  5. Effet “attente” des acheteurs
    Certains acheteurs ayant retardé l’achat en 2023–2024 pourraient ressentir l’urgence de se positionner en 2025, de peur d’un renchérissement futur ou de conditions de crédit plus strictes demain.

 

3. Les risques et freins à prendre en compte

Pour contrebalancer l’optimisme, il y a plusieurs nuages sur l’horizon qu’un vendeur doit anticiper :

  • Capacité d’achat limitée
    Si les prix grimpent plus vite que les salaires, certains candidats sont exclus. La hausse des prix doit rester supportable pour les ménages.

  • Taux d’intérêt résiduels élevés
    Même en stabilisation, les taux restent au-dessus des niveaux historiquement bas. Un léger retournement ou resserrement des conditions de crédit pourrait refroidir la demande.

  • Pressions macroéconomiques
    Inflation résiduelle, incertitudes économiques ou géopolitiques peuvent freiner les investissements dans l’immobilier.

  • Plafonnement ou stagnation dans certains segments
    L’immobilier neuf continue de rencontrer des difficultés (coûts de construction, contraintes réglementaires) selon certaines analyses. 
    Et dans certains quartiers moins prisés, la hausse des prix est plus faible, voire stagnante.

  • Competition accrue entre vendeurs
    Si de nombreux propriétaires cherchent à vendre en même temps dans une zone, l’offre pourrait excéder la demande locale, entraînant des négociations plus serrées.

 

4. Pour quel type de biens 2025 est-il “bon moment” ?

Tous les biens ne sont pas logés à la même enseigne. Voici les segments les plus favorisés :

  • Maisons individuelles ou semi-individuelles
    La demande pour des logements avec jardin, de l’espace, en périphérie ou ruralité renforce leur attractivité.

  • Biens bien entretenus / prêts à emménager
    Les acheteurs retiennent moins les biens nécessitant des gros travaux. Un bien “clé en main” est plus attractif.

  • Localisations fortes / communes recherchées
    Proximité des transports, des commodités, des écoles : ces critères continuent d’être des différenciateurs majeurs.

  • Petits appartements bien situés
    Dans les zones urbaines, la demande pour des biens compacts et bien placés reste forte, mais la pression est plus forte sur la qualité et la performance énergétique.

 

5. Stratégie pour vendre au mieux en 2025

Voici quelques pistes pour maximiser vos chances :

ActionPourquoi c’est pertinent
Bien estimer le prixNi trop haut (risque de rester longtemps sur le marché) ni trop bas (vous perdez de la valeur)
Valoriser les atoutsHome staging, photos professionnelles, petit rafraîchissement peuvent faire la différence
Mettre en avant l’énergie / performance PEBLes acheteurs regardent de plus en plus l’efficacité énergétique
Profiter de la baisse des droits d’enregistrement (Wallonie)Un argument fort dans la communication
Fixer un délai de mandat raisonnableNe pas s’engager trop longtemps sans résultats
Rester flexibleSi le marché ralentit, être prêt à ajuster le prix ou la stratégie

 

Verdict : oui, mais avec prudence

2025 semble être une bonne année pour vendre : le marché montre des signes de reprise, les transactions repartent, les prix augmentent modérément. Pour un vendeur bien préparé (prix juste, bon état, localisation attractive), c’est une fenêtre d’opportunité.

Mais ce n’est pas le moment de s’improviser vendeur : la concurrence existe, les marges de négociation peuvent être serrées, et la conjoncture reste plus fragile que par le passé. Contactez hreimmo pour en savoir plus sur le marché et sur les possibilités d’accompagnements.